Bulletin de session

Objets de session relevés par la FER

Session de printemps, du 3 au 21 mars 2025

Retour sur la session de printemps 2025

Le Conseil national

Lundi 03.03 - 24.073 OCF. Mise en œuvre et financement de l’initiative pour une 13e rente AVS. Divergences

Position de la FER :

Notre Fédération se prononce favorablement à la solution de mise en œuvre qui prévoit le versement en une fois, en décembre, aux personnes en droit de recevoir une rente AVS. 

Le Parlement a décidé de reporter à plus tard la question du financement. Comme indiqué lors de la session d’hiver 2025, notre Fédération se prononce en faveur d’un financement par le biais de la TVA, et non des contributions salariales. Ce mode de faire a l’avantage de ne pas alourdir le coût du travail, déjà élevé dans notre pays, et de faire participer également les bénéficiaires de la mesure à son financement.

D’autres débats concernant l’AVS sont imminents. L’initiative du Centre pour supprimer le plafond AVS des rentes de couple sera également traitées prochainement. Puis, en 2026, le Conseil fédéral devra proposer une vaste réforme de l’AVS, afin de pérenniser sons financement (les mesures déjà entreprises ne suffisant pas à assurer le versement des rentes sur les moyens et long termes). Pour l’heure, la teneur du paquet de mesures est encore inconnue. 

Recommandation de la FER :
Accepter

Mercredi 05.03 - 24.067 OCF. Approbation de l'accord entre la Confédération suisse et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord concernant la reconnaissance mutuelle dans le domaine des services financiers. Approbation 

Position de la FER :

Cet accord porte sur la reconnaissance de l’équivalence du cadre réglementaire des deux pays dans le domaine des banques, des services d’investissement, des assurances, de la gestion de fortune et des infrastructures des marchés financiers pour la clientèle professionnelle. Les deux partenaires permettent ainsi à l’autre partie d’accéder à leur marché financier ou lui en facilitent l’accès. L’accord améliore la collaboration déjà étroite entre ces deux importantes places financières internationales et renforce la place économique suisse.

Recommandation de la FER :
Accepter

Mercredi 05.03 - 24.063 OCF. Oui à une monnaie suisse libre et indépendante sous forme de pièces ou de billets (l’argent liquide, c’est la liberté). Initiative populaire et contre-projet direct

Position de la FER :

L’initiative populaire demande que les pièces de monnaie et les billets de banque soient toujours disponibles en quantité suffisante et que tout projet de remplacement du franc suisse par une autre monnaie soit soumis au vote du peuple et des cantons. 

Tant l’approvisionnement en numéraire que l’utilisation du franc suisse en tant que monnaie nationale sont actuellement garantis par la loi fédérale sur la Banque nationale (LBN) et la loi fédérale sur l’unité monétaire et les moyens de paiement (LUMMP). Le Conseil fédéral propose un contre-projet direct qui renforce l’importance de ces principes énoncés au niveau légal en les inscrivant dans la Constitution. 
Alors que l’initiative est trop vague dans ses formulations, le contreprojet du Conseil fédéral apporte une réponse solide qui s’appuie sur des dispositions légales dont l’interprétation et l’exécution sont déjà bien ancrées.

Recommandation de la FER :
Rejet de l’initiative populaire et accepter le contreprojet

Mercredi 05.03 - 24.082 OCF. Pour une politique climatique sociale financée de manière juste fiscalement (initiative pour l’avenir). Initiative populaire

Position de la FER :

L’initiative pour l’avenir met en danger la place économique suisse. Elle ne respecte pas certains principes constitutionnels comme la liberté d’établissement, la liberté économique et l’universalité de l’impôt et empiète sur la souveraineté des cantons. Elle menace directement les entreprises familiales transmises de génération en génération qui devraient être vendues, car les liquidités pour payer l’impôt ne sont pas disponibles, les fonds étant investis dans l’entreprise. Avec le départ vraisemblable de contribuables concernés, elle entraînerait des pertes fiscales se chiffrant en milliards de francs à tous les niveaux de l’État. Il faudrait supprimer des prestations étatiques ou augmenter la charge fiscale de la classe moyenne en compensation. Enfin, l’initiative n’aidera en rien la politique climatique suisse. La Conférence des directrices et directeurs financiers des cantons (CDF) a pris une position ferme contre l'initiative sur les successions des Jeunes socialistes.

Recommandation de la FER :
Rejeter l’initiative

Mardi 11.03 et mercredi 19.03 - 24.079 OCF. « Pour une Suisse qui s’engage (initiative service citoyen) ». Initiative populaire

Position de la FER :

L’initiative prévoit que tout citoyen suisse (tous genres confondus) effectue un service au bénéfice de la collectivité et de l’environnement. Ce service serait accompli sous la forme du service militaire ou d’un autre service de milice équivalent reconnu par la loi. Le Conseil fédéral s’oppose à cette obligation, qui ne répond à aucun besoin avéré, et relève que l’obligation de servir doit contribuer à a sécurité de la Suisse. 

Ce positionnement nous semble pertinent, en particulier en ces temps mouvementés sur le plan géopolitique. Par ailleurs, l’initiative contribuerait à éloigner temporairement du marché du travail un nombre encore plus important de travailleurs (a minima le double d’aujourd’hui), privant nos entreprises d’une main-d’œuvre essentielle, alors même que nombre d’entre elles peinent déjà à recruter en suffisance. Notre Fédération s’oppose donc à cette initiative.

Recommandation de la FER :
Rejeter l’initiative

Lundi 17.03 - 21.082 OCF. Code de procédure civile. Modification

Position de la FER :

Le projet du Conseil fédéral vise à renforcer les instruments de protection juridique des intérêts collectifs en matière de procédure civile, notamment par l’extension des actions des organisations et la possibilité de transactions collectives, tout en évaluant les mesures de sécurité pour éviter les abus. Après plusieurs clarifications approfondies, la majorité de la commission des affaires juridiques du National (CAJ-N) a conclu que les actions collectives ne s’intègreraient pas bien dans le système juridique suisse. Au contraire, il s’agit d’une porte ouverte à une « américanisation » du système juridique, avec le risque de voir des études d’avocats et des organisations de financement des procès à visée commerciale se spécialiser dans le dépôt de plaintes causant des dommages à l’économie. 

La sécurité juridique contribue grandement au modèle de réussite suisse. Elle représente un atout pour notre place économique et ses entreprises. Les actions collectives, étrangères à notre système juridique, recèlent un potentiel d’abus. La Suisse dispose déjà d’instruments qui ont fait leurs preuves. Pour faire valoir des droits, il est déjà possible de cumuler des actions. D’autre part, notre système de médiation est très développé et les progrès technologiques permettent également des possibilités plus étendues. Il n’y a donc pas lieu d’entrer en matière.

Recommandation de la FER :
Ne pas entrer en matière

Jeudi 20.03 - 24.069 OCF. Accord de partenariat commercial et économique entre les États de l'AELE et la République de l’Inde. Approbation

Position de la FER :

Au vu de la taille de son marché intérieur, la prospérité de la Suisse dépend en grande partie des échanges commerciaux de biens et de services ainsi que des investissements internationaux. Un accès facilité aux marchés étrangers est dès lors indispensable. Les accords de libre-échange (ALE) permettent de garantir aux entreprises suisses un accès aux marchés internationaux au moins équivalent à celui dont bénéficient leurs principaux concurrents. Il est donc indispensable de moderniser et de développer le réseau d’ALE qui sont normalement conclus dans le cadre de l'Association européenne de libre-échange (AELE). 

Signé après 16 ans de négociations, l’accord de partenariat commercial et économique (APCE) entre l’AELE et l’Inde renforce la compétitivité de l’économie suisse sur le marché indien, qui affiche un potentiel de croissance de 6 à 9 % par an. Les droits de douane à l’importation appliqués par l’Inde baisseront considérablement. Cet accord confère à la Suisse un avantage concurrentiel face aux États-Unis, au Royaume-Uni et à l’UE, qui ne disposent pas pour le moment d’un ALE avec l’Inde. L’ALE comporte un chapitre contenant des dispositions générales et juridiquement contraignantes sur la thématique « commerce et développement durable ». Il comporte également un chapitre inédit consacré à la promotion des investissements.

Recommandation de la FER :
Accepter

Jeudi 20.03 - 24.3581 Mo. Gapany. Pour un versement simplifié des indemnités pour intempéries lors des jours de forte chaleur

Position de la FER :

La motion demande que le système de RHT simplifié soit étendu aux cas de forte chaleur. 

Il se trouve que ce type d’épisodes se produit toujours plus fréquemment, conduisant à l’interruption des chantiers. Il convient donc d’adapter le système de RHT à cette nouvelle donne, en prévoyant une indemnisation en cas d’interruption de travail due à un pic de chaleur. 

Recommandation de la FER :
Accepter

Vendredi 21.03 - 20.492 Iv.pa. Bregy. Développement du territoire et des infrastructures. Il faut impérativement présenter au Parlement la vision et la stratégie relatives aux études de base 

Position de la FER :

Les plans sectoriels impactent de nombreuses mesures publiques aux niveaux fédéral, cantonal et communal (STEP Routes nationales, projets d’agglomération, etc.). Ces bases nécessaires à la planification territoriale et en matière d’infrastructures doivent donc être soumises au Parlement et adopté par celui-ci.

C’est justement ce que demande cette initiative parlementaire, à laquelle le Conseil national a donné son accord et à laquelle le Conseil des Etats a adhéré. La commission du Conseil national est maintenant en train de préparer un projet correspondant.

En raison du délai légal de deux ans pour l’élaboration, il sera proposé au Conseil national de prolonger ce délai. Notre Fédération soutient l’initiative parlementaire Bregy et, par conséquent, la demande de prolongation du délai.

Recommandation de la FER :
Accepter

Le Conseil des Etats

Lundi 03.03 - 23.072 Loi sur Movetia

Position de la FER :

Movetia exécute les mesures d’encouragement de la Confédération et des cantons pour les échanges et la mobilité en matière de formation aux échelons national et international. Cette agence, actuellement placée sous la responsabilité de la Confédération et des cantons en tant que fondation de droit privé, a fait ses preuves. Toutefois, pour respecter les principes du gouvernement d’entreprise de la Confédération, elle doit être transformée en établissement fédéral de droit public. Movetia sera sous la surveillance directe du Conseil fédéral, la haute surveillance étant exercée par le Parlement, ce qui améliore la transparence dans l’utilisation des fonds fédéraux. Cette solution serait compatible avec le droit pertinent de l’UE, une nécessité si la Suisse obtient le statut visé de pays associé à Erasmus+. Il est cependant important que les représentants des employeurs, premiers partenaires de la formation professionnelle, soient impliqués et que les coûts soient maitrisés par rapport à la situation actuelle.

Recommandation de la FER :
Accepter l’entrée en matière

Mercredi 05.03 - 24.4038 Po. Broulis. Quels enjeux pour une Suisse figée à 10 millions d’habitants ? 

Position de la FER :
L’initiative pour la durabilité menace la prospérité de la Suisse. Elle va entrainer la résiliation de l’accord sur la libre circulation des personnes, mettre en danger l’édifice des accords bilatéraux entre la Suisse et l’Union européenne et accroitre gravement la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, sans apporter aucune solution aux préoccupations de la population en matière de logement ou d’aménagement du territoire. Même si un certain nombre de rapports sur les conséquences d’une limitation arbitraire de la population existent déjà ou sont prévus, il est important d’indiquer clairement l’impact de cette initiative sur la place économique suisse mais aussi sur les systèmes de prévoyance vieillesse et de santé.

Recommandation de la FER :
Accepter

Mercredi 05.03 - 24.033 OCF. Loi sur l’approvisionnement en électricité (Réserve d’électricité). Modification

Position de la FER :
Le Conseil fédéral souhaite élargir les bases légales pour une réserve d’électricité. Cette dernière est indispensable pour assurer la sécurité d’approvisionnement en électricité en cas de production indigène insuffisante. Avec cette réserve, les entreprises peuvent continuer à fonctionner, tout en poursuivant l’atteinte de l’objectif climatique de zéro émission nette. 

Également en l’absence d’accord électrique avec l’UE, le moment est au maintien de cette réserve d’électricité. Notre Fédération salue le fait que la réserve liée à une réduction de la consommation d’électricité devienne une partie intégrante de la réserve. Les entreprises peuvent ainsi contribuer à la sécurité de l’approvisionnement en adaptant leur propre consommation.

Revers de la médaille, la réserve d’électricité a un impact sur l’augmentation des charges des entreprises. La CEATE-E veut permettre aux entreprises à forte consommation d’électricité de se faire rembourser les coûts de la réserve d’électricité (art. 14a, al. 2 LApEl) dès lors que les frais d’électricité représentent au moins 10% de la valeur ajoutée brute (et remboursement partiel dès 5%). Notre Fédération salue cette proposition qui va plus loin que la mesure prévue par le Conseil national qui prévoit un seuil fixé à 20%. La proposition de la CEATE-E permet ainsi à davantage d’entreprises de voir leurs charges diminuer.


Recommandation de la FER :
Accepter et suivre la CEATE-E

Jeudi 06.03 - 24.3920 Mo. Crevoisier. Prendre en compte le travail d’éducation et d’assistance dans le 2e pilier 24.3921 Mo. Wasserfallen Flavia. Mieux assurer les personnes cumulant plusieurs emplois et les travailleurs à temps partiel 

Position de la FER :
Les Suisses ont récemment rejeté une révision de la prévoyance professionnelle, que notre Fédération a soutenue, l’estimant équilibrée. La nécessité de procéder à un assainissement demeure. Il convient donc de remettre rapidement l’ouvrage sur le métier, afin d’assurer la viabilité financière de ce pilier important de notre système d’assurance-vieillesse. 

Cela étant précisé, il convient de rappeler que notre Fédération apporte une importance à l’équilibre du dispositif de prévoyance vieillesse, dont le 2e pilier constitue une composante essentielle. Ce dernier doit rester financièrement sain, ce que ne permettent pas ces différentes propositions partielles. Ces mesures auraient en effet pour conséquence d’alourdir encore les coûts de cette assurance, dont le financement est déjà menacé à terme. 

En conclusion, la FER estime que ces différentes requêtes doivent être examinées dans le cadre d’une réforme plus globale et propose de les rejeter.  

Recommandation de la FER :
Rejeter

Jeudi 06.03 - 24.4047 Mo. Broulis. Permettre l’accès au deuxième pilier pour les personnes ayant un revenu modeste ou ayant des contrats de travail multiples

Position de la FER :
A l’instar des autres projets de révision partielle de la LPP, notre Fédération rejette la proposition. En effet, comme déjà indiqué, la révision de la LPP doit être globale et ne saurait être traitée de manière morcelée, qui plus est sans mesure de compensation. 

La nature de la proposition, dans la mesure où elle est pertinente, doit donc être examinée dans la globalité d’une révision, avec pour objectif d’aboutir à un projet équilibré et économiquement supportable. La FER propose donc de rejeter cette motion. 

Recommandation de la FER :
Rejeter

Jeudi 06.03 - 24.4198 Mo. Maillard. Lutter contre la perte de pouvoir d’achat des rentiers du 2e pilier 

Position de la FER :

A l’instar des autres projets de révision partielle de la LPP, notre Fédération rejette la proposition. En effet, comme déjà indiqué, la révision de la LPP doit être globale et ne saurait être traitée de manière morcelée. La nature de la proposition, dans la mesure où elle est pertinente, doit être examinée dans la globalité d’une révision, avec pour objectif d’aboutir à un projet équilibré et économiquement supportable. 

Dans le cas présent, l’auteur propose un système de renchérissement identique à celui qui prévaut dans le 1er pilier. Or, le mode de financement de ces deux assurances ne sont pas comparables. On ne saurait donc s’inspirer du système de répartition de l‘AVS qui versent les rentes avec les cotisations perçues sur les actifs lors d’un même exercice pour l’appliquer au mode de capitalisation individuelle de la prévoyance professionnelle. Par ailleurs, il convient de relever que le renchérissement des rentes est déjà rendu possible par l’article 36 al. 2 LPP. 

Recommandation de la FER :
Rejeter

Jeudi 06.03 - 24.4066 Mo. Gapany. Elargir l’accès au deuxième pilier sur une base volontaire pour améliorer les retraites 

Position de la FER :

A l’instar des autres projets de révision partielle de la LPP, notre Fédération rejette la proposition. En effet, comme déjà indiqué, la révision de la LPP doit être globale et ne saurait être traitée de manière morcelée. 

Dans le cas présent, la motion introduit une LPP « à la carte » pour les salariés.  Un système difficilement gérable pour l’entreprise, qui se trouverait alors avec plusieurs plans en vigueur en son sein, selon les choix de ses salariés. En outre se pose la question de l’accès aux prestations complémentaires des salariés ayant choisi de ne pas s’assurer afin de bénéficier d’un revenu disponible plus élevé. Cela introduit une iniquité qui n’est pas souhaitable. 

Recommandation de la FER :
Rejeter

Jeudi 06.03 - 24.305 Iv.ct. VS. Introduction d’un congé parental national 24.311 Iv.ct. TI. Pour l’introduction d’un congé parental national

Position de la FER :

Les deux initiatives cantonales ont un contenu identique : l’instauration d’un congé parental de 20 semaines, dont 14 au minimum réservé à la mère, et au moins 4 semaines pour le père. Le congé est à prendre de manière flexible par les parents. Dans les faits, ces initiatives demandent une augmentation de 4 semaines des congés déjà existants dans le droit suisse. 

On peut comprendre le souhait des parents de disposer de plus de temps à consacrer à leur nouveau-né. Notre Fédération avait ainsi soutenu à Genève le principe d’un tel congé, tout en soulignant l’inconstitutionnalité potentielle d’une telle mesure au niveau cantonal. Les faits lui ont donné raison. Aujourd’hui, il s’agit donc d’apporter une réponse fédérale et uniforme au voeu exprimé dans plusieurs régions du pays d’instaurer un tel congé. 

La commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des Etats (CSSS-E) a déjà donné son aval au traitement de deux autres initiatives, déposées par les cantons de Genève et du Jura, demandant l’instauration au niveau fédéral d’un congé parental. Cette formulation permet d’en valider le principe, tout en se donnant la marge d’appréciation pour en définir les meilleures modalités d’application.  

Dans ce contexte, la FER propose de ne pas soutenir les initiatives valaisanne et tessinoise, et d’avancer sur les propositions déjà acceptées par la CSSS-E, en proposant un système qui réponde aux besoins des jeunes parents, qui soit financièrement supportable et qui tienne compte des impératifs des PME, qui représentent l’immense majorité des entreprises de ce pays.

Recommandation de la FER :
Ne pas donner suite

Lundi 17.03 - 23.086 OCF. Loi fédérale sur l’examen des investissements étrangers

Position de la FER :

Ce projet qui donne suite à la motion Rieder 18.3021 vise à empêcher les acquisitions d’entreprises suisses par des investisseurs étrangers lorsque ces acquisitions menacent ou compromettent l’ordre ou la sécurité publics de la Suisse. 

La FER se prononce contre l’introduction d’un contrôle étatique des investissements. La place économique suisse a besoin des investissements étrangers pour assurer un afflux suffisant de capitaux et de savoir. La Suisse fait partie des pays qui attirent le plus d’investissements directs, et elle est elle-même un des plus grands investisseurs directs à l’étranger. Un contrôle des investisements provoquerait un affaiblissement de l’attractivité de la place économique et de la sécurité juridique, ce qui pénaliserait fortement la prospérité et les emplois en Suisse. Le contrôle demandé occasionnerait des coûts massifs pour l’économie et les autorités, sans créer de valeur. Par ailleurs, la législation actuelle permet déjà de protéger de manière ciblée les entreprises d’importance systémique ou qui fournissent des infrastructures critiques. 

Recommandation de la FER :
Rejeter

Mardi 18.03 - 24.092 OCF : « Sauvegarder la neutralité suisse (initiative sur la neutralité) ». Initiative populaire

Position de la FER :

La neutralité revêt une grande importance pour la Suisse. Elle est un principe d’action majeur de la politique extérieure et constitue un marqueur essentiel de l’identité nationale. La possibilité de définir la conception de la neutralité dans la Constitution ou dans une loi a déjà souvent été discutée, mais elle a été rejetée : cela priverait la Suisse de la marge de manœuvre nécessaire pour utiliser l’instrument de la neutralité en fonction du contexte international afin de sauvegarder ses intérêts. Avec sa définition rigide, l’initiative sur la neutralité ne permettrait plus à l’avenir de prendre des sanctions en dehors de l’ONU contre des États belligérants et limiterait fortement la coopération avec des alliances militaires ou défensives, ce qui provoquerait un affaiblissement de la capacité de défense. Le fait de ne pas s’associer à des sanctions contre des États qui violent le droit international exposerait la Suisse à une atteinte à sa réputation mais aussi à des conséquences en matière de politique extérieure, de politique de sécurité et de politique économique. La pratique de la neutralité, qui a fait ses preuves pendant 175 ans, peut et doit être poursuivie.

Recommandation de la FER :
Rejeter l’initiative

Mercredi 19.03 - 23.3596 Mo. Müller Damian. Combattre la pénurie de main-d’œuvre en rendant plus attrayante la poursuite volontaire du travail après l’âge ordinaire de la retraite

Position de la FER :

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, la motion demande à ce que soit encouragée la poursuite du travail après la retraite. 

Plusieurs centaines de milliers d’emplois devraient en effet manquer à moyen terme, mettant en péril le bon fonctionnement de nos entreprises, et partant de notre économie et de l’ensemble du financement des prestations à la population. Si AVS21 a permis une plus grande flexibilité dans l’anticipation ou le report de la retraite, force est de constater que les conditions du report ne sont pas suffisamment attractives. Or, nombre de salariés pourraient être intéressés à travailler au-delà de l’âge terme, si les conditions le permettant sont suffisamment attractives. Nous soutenons donc cette mesure, qui ne doit toutefois pas occulter le fait que la Suisse, qui connaît l’un des âges de départ à la retraite le plus bas d’Europe, devra à terme l’adapter.  

Recommandation de la FER :
Accepter

Mercredi 19.03 - 24.047 OCF. Organisation internationale du Travail. Convention n°191 

Position de la FER :

La convention n°191 met à jour les instruments de l'OIT qui font référence aux principes et droits fondamentaux pour y intégrer, d'une part, le principe et droit fondamental d'un milieu de travail sûr et salubre et, d'autre part, deux conventions nouvellement considérées comme fondamentales (convention n° 155 sur la sécurité et la santé des travailleurs et convention n° 187 sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail). Les modifications visent à garantir la clarté et la cohérence du corpus de normes internationales du travail. Elles sont de nature purement formelles.

La Suisse a soutenu le processus de reconnaissance d’un milieu de travail sûr et salubre en tant que principe et droit fondamental. Les partenaires sociaux ont participé aux discussions. La ratification de la Convention ne nécessite ni l’adoption de nouvelles dispositions en droit suisse, ni la modification de dispositions existantes. Elle n’entraine aucune nouvelle obligation et ne modifie aucune des normes de l'OIT ratifiées par la Suisse. 

Recommandation de la FER :
Ratifier la convention

Mercredi 19.03 - 22.3976 Mo. Maitre. Supprimer les commissions d'interchange pour les opérations de paiement des cartes de débit 22.3977 Mo. de Quattro. Supprimer les commissions d'interchange pour les opérations de paiement des cartes de débit

Position de la FER :

Les deux motions visent la suppression de frais d’interchange nouvellement créés. Ces derniers – même s’ils sont facturés par la banque émettrice à l’émetteur de cartes de débits – sont au final répercutés sur les petits commerçants et, en bout de chaîne, sur les consommateurs. Il s’agit d’une injustice qui doit être corrigée et à laquelle la transparence n’apporte pas seule la réponse.

Le passage des cartes EC (Maestro-Card) appréciées du public aux cartes de débit actuelles de VISA et Mastercard constitue une nette détérioration pour le commerce, la restauration et l'hôtellerie, à cause de la hausse des frais par paiement dont il s’accompagne. 

Les émetteurs de cartes mettent en avant la valeur ajoutée des nouvelles cartes de débit, notamment les paiements sur Internet et le dépôt comme moyen de paiement. Mais cette valeur ajoutée ne correspond pas à une innovation pouvant justifier le prélèvement de nouvelles commissions d'interchange qui viennent s’ajouter aux frais de transaction déjà existants. Il n’est pas normal que sur chaque transaction, aussi modique soit-elle (comme une baguette de pain), deux taxes se superposent.

Non seulement ces frais sont abusifs, mais ils sont surtout totalement exagérés. La Commission de la concurrence (Comco) avait permis l’introduction de ces frais dans une phase provisoire de lancement de trois ans, jusqu’à ce que le marché représenté par ces nouvelles cartes atteigne 15% du marché des cartes de débit. Ces cartes sont aujourd’hui diffusées bien au-delà de cette limite, ces commissions d’interchange ne sont donc plus justifiables. Les motions demandent donc simplement d’appliquer et de faire respecter les règles fixées par la Comco.

Quant aux allégations selon lesquelles la transparence apporterait seule la solution à cette injustice, notre Fédération estime qu’il s’agit d’une proposition complémentaire, mais en tout cas pas d’une proposition de substitution.

Recommandation de la FER :
Accepter

Mercredi 19.03 - 25.3020 Soulager les PME : plus de transparence concernant les frais liés aux moyens de paiement sans espèces

Position de la FER :

Dans l’idée de soulager les PME, cette motion demande plus de transparence concernant les frais dont doivent s’acquitter les commerçants envers les acquéreurs pour les paiements sans espèce.  

Sur le principe, notre Fédération soutient la volonté de faire la transparence sur l’opacité des frais dont doivent s’acquitter les commerçants envers les acquéreurs pour les paiements sans espèces. 

Cette demande s’inscrit dans la complémentarité des motions Maitre (22.3976) et de Quattro (22.3977) « Supprimer les commissions d'interchange pour les opérations de paiement des cartes de débit ». La Comco avait décidé d’une période provisoire de lancement des nouvelles cartes de débit. Cette période étant maintenant terminée, le temps est venu de lever l’injustice représentée par ces nouvelles commissions d’interchange.

La transparence demandée par la présente motion constitue un complément aux motions Maitre et de Quattro, tout en ne levant pas complètement le voile sur l’opacité du système. En effet, elle se focalise sur les frais de commissions, sans prendre en considération l’ensemble du système de vente (machines de paiement par cartes par exemple) qui représente une part significative des charges de paiement par carte en comparaison avec le paiement en espèces. Les prix et conditions varient en fonction des acquéreurs, avec peu de marge de négociation pour les commerces avec de petits volumes de vente. 

Quitte à demander la transparence, notre Fédération est d’avis qu’il faut la demander pour l’ensemble du système et avoir ainsi un bon complément à la suppression des commissions d’interchange, fardeau inutile et injuste pour les commerçants.

Recommandation de la FER :
Accepter, avec réserve

Mercredi 19.03 - 22.4331 Mo. Nantermod. Législation sur le travail. Autoriser l’ouverture dominicale des commerces de proximité

Position de la FER :

Les heures d’ouverture des magasins sont régies par le droit cantonal, sous réserve des dispositions de la législation fédérale sur le travail applicables à l’emploi des travailleurs. La LTr (art. 19, al. 6) permet aux cantons de fixer 4 dimanches par an pendant lesquels les commerces peuvent occuper leur personnel sans avoir besoin de solliciter d’autorisation. D’autres types de dérogations existent, concernant par exemple les entreprises dites " de service aux voyageurs ».  La motion demande une modification de la législation sur le travail pour permettre le travail dominical dans les commerces de proximité au-delà du régime d'exception actuellement en vigueur. Ainsi, les villages, quartiers ou régions qui n’entrent pas dans les champs d’application des exceptions prévues pourront bénéficier aussi d’une offre commerciale dominicale minimum pour répondre aux attentes des consommateurs.

Recommandation de la FER :
Accepter

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DÉPARTEMENT Politique générale
Téléphone : 058 715 31 10

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