Le risque permet d’avancer!

En résumé

ÉDITO

Le risque fait partie de la vie.

Cette lapalissade cache cependant des acceptations différentes du risque en fonction des individus, des périodes et des régions dans le monde. La notion même de risque change selon les personnes. Une catégorie spécifique de la population est pourtant plus disposée à prendre des risques que d’autres. Ce sont les cheffes et chefs d’entreprise. Oser prendre des risques est le propre des entrepreneurs et le risque entrepreneurial fait partie de la charge qu’ils assument.

En Suisse, société peu tournée vers le risque,

il n’est pas surprenant que le nombre d’entrepreneurs soit relativement faible. Le taux d’activité entrepreneuriale n’était que de 9,2% en 2020, contre 12,1% dans les pays comparables. Ce chiffre est néanmoins en augmentation constante et son bas niveau s’explique aussi par un marché du travail très dynamique, qui pousse plutôt à opter pour une activité salariée. Entre aversion au risque et dynamisme du marché de l’emploi, l’entrepreneuriat comme choix de carrière reste une option peu répandue en Suisse. C’est une réalité sur laquelle il convient de s’interroger pour garder un tissu économique diversifié et vivant.

De manière globale,

on constate que plus une société se développe et s’enrichit, plus ses besoins de protection s’accroissent, et plus la peur du risque se répand. Les assurances sont là pour répondre à ces craintes, et développent continuellement de nouvelles prestations, tout en devant elles-mêmes gérer leurs risques. C’est ainsi que ces dernières années, on a vu des compagnies proposer des polices d’assurance contre la cybercriminalité, avant de faire marche arrière au vu de l’ampleur des montants en jeu et de la difficulté de quantifier ces attaques. Si les assurances peuvent prendre en charge les risques, ceux-ci étant probabilisables, elles ne peuvent pas en faire autant avec les incertitudes. Pourtant, ce sont elles – changements climatiques, risques géopolitiques, pandémies – qui génèrent le plus de craintes et qui peuvent avoir les impacts les plus marqués à long terme tant sur les entreprises que sur la société.

Face à ce futur de plus en plus incertain,

les entreprises pourraient devenir frileuses et se replier sur elles-mêmes. Ce serait une erreur. Il est non seulement essentiel que l’innovation continue à fonctionner pour permettre le développement de solutions prenant en compte l’ensemble des défis à venir, mais il faut aussi garder à l’esprit que seule la prise de risque permet d’avancer. Le risque, pour inconfortable qu’il soit, est au coeur des évolutions. En être pétrifié ne peut que desservir et scléroser nos sociétés.