Encourager les jeunes à lancer leur entreprise

En résumé

ÉDITO

Aujourd’hui s’achève

la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat. Cet événement, organisé par l’Université de Genève et dont la FER Genève est partenaire depuis sa création, réunit chaque année un nombre considérable d’acteurs du terrain, d’étudiants et d’autres personnes potentiellement intéressées à la création d’entreprise. Il confronte les jeunes à cette thématique sous forme d’un possible débouché à la fin de leur formation.

Cette prise de conscience n’est pas inutile, le rêve de l’entrepreneuriat n’étant caressé que par peu d’étudiants en Suisse, soit environ 4% à la sortie des études tertiaires. Cinq ans après la fin des études, ce taux monte à 16%. Ces chiffres sont largement en dessous de la moyenne internationale, qui se situe à 18% au sortie des études et à 33% après cinq ans.

Pourquoi ce relatif désamour

pour la création d’entreprise de la part des jeunes diplômés en Suisse? La première raison est positive. Elle est liée à un marché du travail dynamique qui intègre bien les jeunes à la sortie de leurs études et qui se caractérise par un faible taux de chômage et des salaires élevés. Il faut d’ailleurs noter qu’en comparaison internationale, les jeunes souhaitant créer leur entreprise sont particulièrement nombreux dans les pays en voie de développement, où l’accès au salariat est ardu.

Les autres raisons

de ne pas lancer son entreprise en Suisse sont la difficulté d’accéder à du financement, la peur d’échouer, le besoin de sécurité. Ces freins sont plus élevés pour les femmes que pour les hommes. Celles-ci représentaient 37% des entrepreneurs en 2020 (derniers chiffres disponibles). Elles comblent cependant leur retard, puisqu’en 1991, ce chiffre se montait à 28%.

Au rayon

des bonnes nouvelles, il faut savoir que les chefs d’entreprise sont significativement plus heureux que les personnes salariées, même avec un revenu moindre. C’est une composante à prendre en considération quand on rêve de monter sa boîte: malgré les risques inhérents à cette activité, il y a une satisfaction accrue à l’exercer.

Enfin, il n’y a pas d’âge pour se lancer et rencontrer le succès. Si des figures emblématiques de l’entrepreneuriat ont débuté à la vingtaine, d’autres, comme le créateur de la chaîne de restauration rapide KFC, l’ont fait à la soixantaine. Ce qui compte, c’est d’avoir une idée, de la faire évoluer, voire de l’abandonner pour passer à autre chose. Toutes ces étapes sont formatrices et jalonnent le chemin qui va de l’idée à la création d’une entreprise.