Des animaux et des hommes
En résumé
ÉDITO
Les animaux, on les aime.
Nos premières peluches ont la forme d’animaux, les dessins animés de notre enfance ont des animaux comme héros et le chien ou le chat de la maison reste longtemps notre plus grand confident. Pourtant, les animaux, on en mange: les Suisses consomment cinquante kilos de viande par personne et par année. Ils sont loin derrière les Etats-Unis, avec cent kilos, mais bien devant l’Afrique, avec quinze kilos par an.
Les hommes sont omnivores.
Il est donc normal qu’ils consomment des produits carnés et du poisson. Certaines populations ont également trouvé un apport en protéines intéressant dans la consommation d’insectes. Celle-ci n’a pas (encore) trouvé son public en Occident. Avec le développement de l’élevage, il est progressivement devenu plus facile de se procurer de la viande et les sociétés dites avancées ont commencé à en manger tous les jours. C’est trop. Trop, parce que l’élevage est devenu intensif pour répondre à cette demande, risquant de créer des conditions indignes pour les espèces animales; trop, parce que pour les nourrir, il faut cultiver de manière intensive, notamment les céréales; trop, parce que cette consommation excessive pèse sur la santé humaine.
Dans ce tableau globalement peu réjouissant,
la Suisse fait figure de bon élève. Elle dispose d’une des législations les plus sévères au monde en termes d’élevage conventionnel et ses paysans vont souvent plus loin en faisant la part belle au bio. Entre revendications éthiques et comportement à la caisse des supermarchés, les consommateurs ne sont pas exempts de contradictions. Il en va de même pour l’achat de lait, d’oeufs, de miel, etc. Les produits suisses coûtent plus cher, mais la traçabilité et le bien-être animal ont un prix. Sommes-nous prêts à le payer? A budget égal, nous pourrions diminuer notre consommation de viande et de poissons issus d’élevages industriels au profit de produits de meilleure qualité, plus sains et plus éthiques. Une mesure simple et efficace.
Les animaux sont utiles à l’homme à de nombreux égards.
Ils facilitent certains traitements grâce à la zoothérapie, soulagent les états d’âme et aident à développer des médicaments via l’expérimentation animale. Toutes les facettes de la relation entre les animaux et les hommes interrogent d’un point de vue moral. Pour que les animaux restent les meilleurs amis de l’homme, il faut les traiter comme tels, dans la dignité et le respect, tout au long de leur vie et également au moment de leur mort.