Les enjeux
La population suisse augmente, c’est une réalité. Ce fait est la résultante du dynamisme de la Suisse et de son succès. Cette évolution n’est cependant pas toujours bien perçue. Les routes sont encombrées, certaines régions connaissent une pénurie de logements. Entre les partisans de la décroissance et les opposants à l’ouverture, nombre de mouvements surfent sur ce mécontentement. Dans ce contexte, il s’agit de trouver la voie pour garantir la prospérité de notre pays, et donc le niveau de vie de ses habitants, assurer des infrastructures adaptées aux réalités d’aujourd’hui et offrir un cadre de vie agréable.
Au niveau fédéral
Adaptation des infrastructures routières
L’année 2024 s’est terminée sur le rejet par le peuple suisse d’une adaptation des infrastructures autoroutières. Un résultat qui n’apporte aucune solution concrète à l’engorgement toujours plus important du réseau de routes nationales, conçu dans les années 60 pour une réalité démographique de cette époque. Il serait tentant de voir dans ce vote un réflexe climatique, condamnant le transport individuel motorisé. Néanmoins, tous les scénarii prédisent son maintien. Cela n’est pas surprenant, dans la mesure où il permet mieux que d’autres modes de transports une souplesse dans les trajets. Il faut davantage voir dans ce résultat un réflexe toujours plus présent de rejeter ce qui n’impacte pas directement la vie quotidienne des citoyens. Dans le cas présent, seule une petite minorité de régions étaient directement concernées.
Développement du réseau ferroviaire
Si l’adaptation des routes reste nécessaire, c’est également le cas du réseau ferroviaire. On ne saurait opposer un mode de transport à un autre. Chacun a sa mission propre. La FER Genève, membre fondateur d’Ouest Rail, qui milite pour le développement du rail en Suisse occidentale, s’est engagée en faveur du doublement du tracé ferroviaire entre Genève et Lausanne. Cet axe, qui ne compte que deux voies sur une partie du tracé, accueille quelque 700'000 voyageurs quotidiennement. Il en résulte une forte saturation, à laquelle s’ajoute un sous-investissement ces dernières années qui est source de problèmes de maintenance et de risques croissants d’incidents. On ne compte plus les événements qui ont paralysé la région lémanique ces derniers mois, coupant Genève du reste du pays. La FER Genève soutient également la réalisation d’un tunnel entre Morges et Perroy, ainsi que les efforts demandés pour réduire les effets négatifs du nouvel horaire 2025 pour la Suisse romande. Il en va de l’attractivité du rail pour une partie importante du pays.
Au niveau cantonal
Régler la cohabitation entre les différents modes de transports
Sur le plan cantonal, les mêmes écueils peuvent être constatés. Le rejet récent concernant la passerelle du Mont-Blanc ne résout pas les problèmes de cohabitation entre les différents modes de transport sur le pont éponyme, le plus fréquenté de Suisse. Il conviendra de régler différemment cette question, en ayant à l’esprit que l’on ne peut simplement soustraire une voie de circulation dédiée à la mobilité individuelle. Cela contribuerait à augmenter le chaos déjà existant.
La FER Genève s’engage en faveur d’un dialogue constructif avec les autorités pour prendre en compte l’activité commerciale au centre-ville. En 2024, plus d’une dizaine de manifestations ont été autorisées un samedi dans l’hypercentre, perturbant la circulation et empêchant les commerces de réaliser leur chiffre d’affaire habituel, en ce jour le plus fréquenté de la semaine.
Pour un aménagement adapté aux besoins de la population
La FER Genève s’engage pour un bâti de qualité, luttant contre l’étalement urbain et prônant un urbanisme densifié. Elle entend également combattre les discours décroissants, prônant une mise à l’arrêt du développement de la Suisse et une limitation de la démographie. Si la croissance doit être maîtrisée, son arrêt, que ce soit en termes économiques ou démographiques, est synonyme de recul de notre prospérité. L’ensemble des politiques publiques devra alors être adapté à cette réalité. Le statu quo n’existe pas dans ce domaine.
Reconnaitre l’économie comme un acteur essentiel de la Cité
Au niveau cantonal, la FER Genève entend continuer à porter la voix de l’économie et des entreprises dans le débat portant sur la vision territoriale transfrontalière et l’édiction du nouveau plan directeur cantonal, qui servira de cadre à l’aménagement de ces prochaines années. Elle a lutté ces derniers mois pour que l’activité économique soit reconnue à part entière comme un acteur de la cité et non comme un élément de nuisance. Elle accueille par ailleurs avec intérêt le projet de métro transfrontalier du département de la mobilité. Il s’agit du lancement d’un concept qui mérite d’être étudié.
Les priorités de la FER Genève
Renforcer la fiabilité et l’efficacité du réseau ferroviaire, en particulier entre Genève et Lausanne, par le doublement de l’infrastructure.
Trouver des solutions alternatives (doublement de la liaison ferroviaire Genève-Lausanne, utilisation de la voie d’urgence de l’autoroute aux heures de pointe, meilleure gestion de la voirie entre modes de transports,…), pour permettre la cohabitation de tous les modes de transports en centre-ville, sans pénaliser la fluidité du trafic.
S’engager pour un aménagement du territoire durable, respectueux de l’environnement et apte à proposer des solutions de logements adaptées à chacun.
Participer activement aux travaux de mise à jour du plan directeur cantonal.
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