En effet, le nombre de places de travail vacantes atteint des records en Suisse, frôlant les 125'000 au deuxième trimestre 2023, avec une pression particulièrement forte dans le secteur secondaire. Une tendance qui devrait s’accentuer avec le départ à la retraite des baby-boomers, d’ici à la fin de la décennie. On s’attend alors à une pénurie de plus de 420'000 personnes à l’horizon 2030. Cette situation très florissante sur le marché de l’emploi ne permet toutefois fois pas de diminuer le taux de chômage. La raison: l’inadéquation entre le besoin des entreprises et l’offre de personnel sur le marché du travail. Dans certains secteurs, on annonce en même temps un fort besoin en main-d’œuvre et un nombre élevé de personnes sans emploi. Dans ce contexte, il convient de mieux accompagner les personnes au chômage pour leur permettre de compléter les compétences qui leur font défaut. Cela concerne également les personnes en emploi, qui peuvent voir leurs connaissances frappées d’obsolescence. Il s’agit en parallèle d’accompagner certains secteurs, dont l’attractivité est moindre. Niveau des salaires, impossibilité de télétravailler ou d’augmenter la productivité, difficulté des tâches sont autant d’éléments qui freinent le recrutement dans certaines branches, qui assument pourtant des tâches centrales pour le bien-vivre ensemble (commerces, restauration, construction ou encore soins à la personne). Des solutions doivent être trouvées entre partenaires sociaux et avec les autorités, pour permettre aux entreprises actives dans ces domaines de pouvoir continuer à offrir des prestations indispensables à la population, à des conditions concurrentielles et accessibles.