Conditions cadre

La Suisse regagne sa place sur le podium de la compétitivité mondiale. Selon le dernier classement de l’IMD, elle n’est devancée que de Singapour, solide vainqueur, et du Danemark, qui fait une spectaculaire remontée de six rangs. En ces temps de crise, l’institut relève l’avantage des petits pays pour trouver un consensus social.

En résumé

Les priorités de la FER Genève

  • Consolider le contrat social, qui permet à la Suisse d’avancer unie face aux défis de demain.
  • Maintenir l’ouverture sur le monde, indissociable du succès helvétique.
  • Poursuivre sur la voie de la gestion financière saine et ciblée sur les besoins.


 

 

Les enjeux

La Suisse regagne sa place sur le podium de la compétitivité mondiale. Selon le dernier classement de l’IMD, elle n’est devancée que de Singapour, solide vainqueur, et du Danemark, qui fait une spectaculaire remontée de six rangs. En ces temps de crise, l’institut relève l’avantage des petits pays pour trouver un consensus social.

Si la performance d’un pays s’évalue souvent à l’aune de sa politique fiscale, de sa gestion des finances ou encore – comme c’est le cas pour le Danemark – de sa capacité à investir, il est un élément moins économique qui pèse pourtant sur les résultats : la stabilité politique. Le recul d’Hong Kong est ainsi probablement dû aux turbulences sociales qui secouent cette région. La Suisse a la chance d’avoir une démocratie participative très vive, et des citoyens régulièrement consultés sur des objets très divers. Elle n’échappe cependant pas aux courants populistes. L’incertitude dans laquelle la crise sanitaire plonge l’économie et la société crée un terreau particulièrement favorable à la décrédibilisation de la parole officielle. Il appartiendra notamment aux édiles politiques comme aux partenaires sociaux de se montrer aussi responsables et rassurants que possible, pour que le consensus si cher à la Suisse demeure le plus solide possible. Sans concertation ni contrat social fort, la Suisse ne pourra pas répondre aux défis qui se dressent devant elle.

La Suisse doit notamment poursuivre sa transition numérique, qui s’est accélérée ces derniers mois. Le rôle de la formation professionnelle est capital dans ce domaine et il s’agira de continuer à y investir.

Dans une économie meurtrie, le réflexe du repli sur soi est tentant. Ce serait une véritable catastrophe pour la Suisse, au marché intérieur restreint. Il a besoin d’ouverture pour exporter ses produits à haute valeur ajoutée et les obstacles au commerce et le protectionnisme l’affectent davantage que d’autres pays. La quote-part du commerce extérieur (part des exportations et des importations totales de biens et de services au PIB) est deux fois plus élevée que la moyenne de l’OCDE.

Enfin, la crise a montré l’importance de finances saines et de politiques publiques ciblées. Cette gestion responsable a permis de dégager les milliards de francs qui ont été nécessaires pour faire face à la crise en limitant au maximum les dommages. Cette voie doit être poursuivie.

La Suisse affiche des résultats enviables en comparaison internationale. Elle doit maintenir ce cap, en s’engageant en faveur d’une économie ouverte, durable et innovante et pour un partenariat social fort.

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