Relations internationales

Située au cœur de l’Europe, la Suisse entretient des relations particulièrement étroites avec l’Union européenne (UE), son premier partenaire. La question de l’accès au marché intérieur européen, la définition d’un cadre institutionnel et la conclusion de nouveaux accords bilatéraux sont des enjeux majeurs.

En résumé

Les priorités de la FER Genève

  • Clarifier les questions institutionnelles avec l’UE, pour poursuivre la voie bilatérale.
  • Développer le réseau des accords bilatéraux, en fonction des intérêts de la Suisse.
  • Soutenir un renouveau des discussions multilatérales dans le cadre de l’OMC.
  • Développer le réseau d’accords de libre-échange.


 

Les enjeux

Située au cœur de l’Europe, la Suisse entretient des relations particulièrement étroites avec l’Union européenne (UE), son premier partenaire. La question de l’accès au marché intérieur européen, la définition d’un cadre institutionnel et la conclusion de nouveaux accords bilatéraux sont des enjeux majeurs. L’économie suisse se distinguant par son ouverture, il convient de poursuivre le développement du réseau d’accords de libre-échange, élément essentiel de la politique économique extérieure de la Suisse.

Sans ressources naturelles ni vaste marché intérieur, la Suisse a particulièrement besoin du commerce international. La crise sanitaire a mis en exergue l’intégration de la Suisse dans la chaîne de valeur internationale. Un accès facilité aux marchés étrangers est essentiel pour une économie ouverte.

L’UE est le premier partenaire commercial de la Suisse. Le volume des échanges commerciaux se monte à 1 milliard de francs par jour ouvrable. L’accord de libre-échange de 1972 et les accords bilatéraux permettent aux entreprises exportatrices suisses, dont des dizaines de milliers de PME, d’accéder sans entraves au marché intérieur européen et à ses centaines de millions de consommateurs. Les accords bilatéraux développent aussi la coopération entre la Suisse et l’UE dans de nombreux domaines importants. Les liens étroits entre la Suisse et l’UE ont par exemple permis pendant la crise sanitaire de ne pas restreindre l’exportation de matériel médical entre les deux partenaires.

La voie bilatérale a été une nouvelle fois plébiscitée par la population suisse le 27 septembre 2020 avec le refus de l’initiative «Pour une immigration modérée». Pour développer cette voie et conclure de nouveaux accords d’accès au marché, il est maintenant nécessaire de clarifier les rapports institutionnels avec l’UE. Négocié pendant plusieurs années, l’accord-cadre permet d’atteindre cet objectif. Il accroît la sécurité juridique pour les entreprises suisses et les protège de la discrimination. Il garantit la participation de la Suisse au marché intérieur européen et améliore sa position en cas de différend. Il donne une meilleure prévisibilité dans les relations entre la Suisse et l’UE et ouvre la voie à la conclusion de nouveaux accords d’accès au marché, dans l’intérêt de la Suisse.

Les tendances protectionnistes ou les obstacles au commerce affectent davantage la Suisse que d’autres pays. La crise du COVID-19 a rappelé la nécessité de diversifier les marchés et les sources d’importations, pour éviter la dépendance à un seul fournisseur ou un seul client. Bien que l’approche multilatérale opérée dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) soit freinée ces dernières années, elle reste pourtant la plus profitable pour de petits pays. La Suisse doit s’engager pour un renouveau du multilatéralisme.

Les accords de libre-échange gagnent en importance. Au vu des conflits commerciaux et du protectionnisme croissant, ils permettent aux entreprises suisses de bénéficier d’une sécurité juridique indispensable. La Suisse bénéficie actuellement d’un réseau de plusieurs dizaines d’accords, qui doit être adapté aux nouvelles exigences et étendu. Il convient d’obtenir l’accès à des marchés importants, notamment les États-Unis (deuxième partenaire économique de la Suisse), le Mercosur ou l’Inde. Un référendum a abouti contre l’Accord de partenariat économique de large portée entre les États de l’AELE et l’Indonésie. L’Indonésie est pourtant un marché de grande importance pour les principales branches exportatrices suisses, avec un fort potentiel de développement. L’accord prévoit par ailleurs des mesures d’accompagnement en vue de garantir un commerce durable de l’huile de palme.

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