Sécurité

Le 27 septembre 2020, le peuple suisse s’est prononcé en faveur de l’acquisition d’un nouvel avion de combat. Le principal enjeu à venir sera donc lié au choix du modèle d’avion ainsi qu’aux systèmes de défense sol-air de longue portée proposés. Pour défendre et protéger son territoire, la Suisse a non seulement besoin de nouveaux avions de combat mais aussi d’une meilleure protection contre les cyberattaques.

En résumé

Les priorités de la FER Genève

  • Assurer la sécurité de l’espace aérien par le choix d’avions de combat efficaces.
  • Poursuivre l’adaptation de l’armée aux nouvelles menaces, notamment par l’acquisition de matériel neuf et d’équipements modernes.
  • Veiller à ne pas apporter de désavantage compétitif à l’industrie des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM), grand contributeur d’emplois en Suisse.


 

Les enjeux

Le 27 septembre 2020, le peuple suisse s’est prononcé en faveur de l’acquisition d’un nouvel avion de combat. Le principal enjeu à venir sera donc lié au choix du modèle d’avion ainsi qu’aux systèmes de défense sol-air de longue portée proposés. Pour défendre et protéger son territoire, la Suisse a non seulement besoin de nouveaux avions de combat mais aussi d’une meilleure protection contre les cyberattaques.

Le principe de l’achat de nouveaux avions de combat a passé le cap des urnes le 27 septembre 2020 par 50,1% des voix. L’armée suisse va pouvoir remplacer la flotte des avions actuels par de nouveaux avions modernes et adaptés pour défendre et protéger efficacement l’espace aérien. Au-delà de ces considérations de politique de sécurité, l’achat de nouveaux avions de combat constitue un enjeu économique et technologique. La présence de l’armée représente une activité profitable pour de nombreuses régions et entreprises, bien au-delà du seul domaine militaire. Le prochain défi pour le Conseil fédéral sera celui du choix du modèle d’avion. Il compte présenter l’acquisition du nouvel avion de combat au Parlement dans son message sur l’armée, probablement en 2022. Les nouveaux avions ainsi que le système de défense sol-air de longue portée devraient alors être livrés entre 2025 et 2030.

Le message sur l’armée 2020 révèle les grands objectifs à atteindre. La première étape a été franchie avec la validation du financement, pour un total de près de 24 milliards de francs (21,1 milliards sur la période 2021 à 2024 et 2,7 milliards de crédits d’engagement pour l’année 2020). L’armée souhaite notamment s’équiper de moyens de télécommunication modernes. Pour que l’armée reste opérationnelle en cas de crises et de cyberattaques, elle devra disposer de systèmes techniques d’information et de communication robustes. La deuxième priorité concerne la mobilité des troupes face aux menaces. A cette fin, il est prévu de renouveler l’équipement de l’aide en cas de catastrophe, vieux de plus de 30 ans, ainsi que le matériel. Des mesures sont aussi prévues pour prolonger la durée de vie des chars de grenadiers. Le troisième axe du message sur l’armée concerne la réduction du parc immobilier.

Etant donné que de nombreux systèmes de l’armée parviendront en fin d’utilisation d’ici à 2030, l’armée suisse s’est également fixé des priorités. En tête de liste, la défense aérienne et la cyberdéfense. Pour ce qui est de la cyberdéfense, l’armée devra se concentrer sur l’aspect fondamental de l’accroissement des effectifs. Elle procédera aussi à des investissements pour protéger ses propres moyens et infrastructures.

Le Conseil fédéral a décidé d’instituer en 2019 un centre de compétences pour la cybersécurité et de le placer sous la conduite d’un délégué de la Confédération. Une ordonnance sur les cyber-risques a été élaborée et les bases légales nécessaires à la mise sur pied du Centre national ont été créées. Ce dernier constituera un enjeu majeur pour se protéger contre les attaques informatiques à l’encontre de structures fondamentales au bon fonctionnement de la société.

Sur un autre plan, une initiative «Contre les exportations d’armes dans les pays en proie à la guerre civile (initiative correctrice) » alimentera les débats parlementaires en 2021. Cette dernière veut interdire sans exceptions la vente de matériel de guerre à des pays en conflit, mais le Conseil fédéral ne souhaite pas aller si loin et rejette par conséquent cette initiative. Il a donc soumis deux variantes de contreprojet indirect à consultation en se gardant des prérogatives sur les exportations d’armes. Le Département de l’économie est chargé d’élaborer un projet de message d’ici à mars 2021.

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