Les mouvements populistes nous mènent dans une impasse

En résumé

La célébration de la fête de l’indépendance en Pologne le 11 novembre a été l’occasion pour les militants d’extrême-droite de faire une démonstration de force dans les rues de Varsovie, encouragés par le gouvernement nationaliste.

Ils ont choisi comme cible privilégiée l’Union européenne, dans le contexte de la tension entre Bruxelles et Varsovie qui ne cesse de croitre, depuis les réformes judiciaires introduites par le parti conservateur au pouvoir jusqu’à la décision début octobre du Tribunal constitutionnel polonais qui a remis en cause la primauté du droit européen sur le droit national. Une attaque en règle contre les fondamentaux de l’UE.

Les mouvements nationalistes polonais font ainsi peu de cas de l’incroyable développement économique et de la croissance dont bénéficie la Pologne depuis son adhésion à l’UE en 2004. Les fonds structurels de l’UE, qui représentent une manne financière considérable, ont largement contribué à cette situation.

En Pologne comme ailleurs, la posture populiste est simple : prendre tout ce que l’on peut de l’UE, mais refuser toute contrepartie ou respect des règles du jeu communes et surtout ne pas oublier de passer pour une victime. En Suisse aussi, ce mode de pensée prospère. La Suisse serait mieux seule, à dicter sa loi aux autres. Une vision d’un Etat prédateur en somme, à mille lieues de la réalité politique et économique de notre pays et des valeurs qu’il défend.